Citation :

Description et biologie

Il faut distinguer deux formes de Boa canin.La première concerne les indivus de la forme <<bassin amazonien>>,du Brésil au Pérou,la seconde ceux rencontrés au nord de l'aire de répartiton.Les premiers mesurent le plus souvent de 2,5 à 3,0 m, l'écaillure ventrale est jaune et une ligne blanche sur laquelle sont disposés des triangles en quinconce parcourt la colonne vertébrale.Les secondsmesurent de 1,5 à 2,0 m.Ils possèdent des taches blanches sur le dos qui ne sont pas aussi régulières que sur l'autre forme.Les deux formes sont aussi différentes au niveau de l'écaillure de la tête et de sa structure osseuse.
Hormis ces différences,ils sont tous les deux de couleur verte,ont une tête très détachée du corps,possèdent des fossettes labiales et une mâchoire munie de très longues dents acérées.Ce sont des serpents nocturnes typiquement arboricoles à la queue préhensile.


Terrarium

Il pourra être réalisé en contreplaqué marine de 150x120x80 cm,dimensions à adapter en fonction des spécimens qui l'occupent.De nombreuses branches seront installées à différents niveaux.Le chauffage sera diffusé soit par des tapis chauffants,soit par des lampes,et régulé par un thermostat.La présence permanente d'une grande bassine d'eau propre est indispensable.Le taux d'hygrométrie ne devra pas descendre en dessous de 70%.L'éclairage pourra être fourni par un tube UV de faible puissance (2.0 de 18W),même si cela n'est pas indispensable.


Maintenance

Le Boa canin est certainement l'un des serpents les plus difficiles à maintenir en captivité.Il sera nourri,en faible quantité,de rongeurs de petite taille.En effet,sur-nourri,ce serpents régurgite très facilement.Comme pour Morelia viridis,des poussins pourront être offerts de temps à autre,faisant office de laxatif.

Reproduction

Encore difficile à reproduire,le Boa canin est ovovivipare.Les femelles mettent bas 10 à 20 bébés après une période de gestation d'environ 200 jours.

Bon ben je vais en rajouter une couche avec des redites mais bon ...

Corallus caninus ( Linné, 1758 )

Localité type : Amérique du Sud

Nom commun : boa émeraude, boa canin

Nom vernaculaire : kulewako imio ( Kaliña ), bigipopokaysneki, popokaysneki, agada ( Sranan-Tongo ), faux jaquot ( créole ), cobra papagaio, periquitamboia, araramboia, araboia ( brésilien )


Caractéristiques méristiques : on note la présence d'une dizaine d'écailles entre les yeux. La rostrale est aussi haute que large ; il y a généralement 4 préoculaires de petite taille séparées de la nasale par deux grandes loréales. La nasale est divisée. Il y a environ une dizaine de petites écailles qui entourent l'oeil. Le nombre de supralabiales est compris entre 11 et 15. Elles sont dotées de fossettes sensorielles profondes. Les infralabiales au nombre de 15, sont également pourvues de fossettes, mais moins profondes. Le nombre de rangées dorsales varie, au milieu du corps, entre 60 et 65. Les ventrales qui ne recouvrent pas entièrement la face ventrale sont comprises entre 195 et 210. Les sous-caudales sont comprises entre 70 et 80. La queue est petite et préhensile.


Description : les adultes de Corallus caninus sont vert-feuille plus ou moins soutenu avec, de part et d'autre de la ligne vertébrale, des taches blanches triangulaires. La tête et le corps sont massifs. La tête évoque celle d'un chien, ce qui lui vaut l'appellation de "boa canin". Les labiales sont vert-clair à jaune. Le ventre est blanc-jaune. Les populations de l'Oyapock ( frontière Brésil-Guyane ) ont une coloration proche des populations du bassin Amazonien. Le corps est vert-foncé avec une ligne vertébrale blanche continue tandis que le ventre est jaune. Cette espèce est parfois confondue, à tort, avec Bothrops bilineatus.



Taille : la taille moyenne se situe entre 100 et 150 cm ( maximum constaté par Gasc et Rodrigues en 1980 : 195 cm ). La queue représente en moyenne aux alentours de 15% de la longueur du corps.




Dimorphisme sexuel : les femelles adultes sont généralement plus grandes que les mâles. Les mâles adultes possèdent une tête triangulaire étroite au niveau du museau alors que celle des femelles est plus rectangulaires.



Moeurs : nocturne et arboricole. Il s'active dès la tombée de la nuit. Complètement adapté à la vie arboricole, ce serpent doté d'une queue préhensile, se love d'une façon caractéristique, chaque anneau de son corps disposé de part et d'autre de la branche sur laquelle il repose, la tête positionnée au centre de ceux-ci. Il demeure à la même place des semaines durant. Sa coloration verte lui assure un camouflage admirable dans son milieu, de sorte qu'il passe souvent inaperçu. Il est relativement mordeur quand on l'importune, mais nettement moins agressif que le boa de Cook par exemple.


Nourriture : petits mammifères, oiseaux. Grenouilles et petits lézards sont certainement consommés par les juvéniles. Les proies sont tuées par constriction, la proie saisie par la gueule et enserrée par les premiers anneaux du corps se balançant dans le vide, la queue assurant le maintien de l'ensemble. Ce serpent possède des dents très longues qui permettent de traverser facilement le plumage des oiseaux.


Reproduction : ovovivipare, la gestation est de 6 à 7 mois. La portée est de 6 à 15 jeunes qui mesurent, à la naissance, une trentaine de cm. Ils sont rouges brique, parfois verts ou jaune et changent progressivement de coloration vers 6 mois. Il est probable que cette coloration vive serve à éloigner d'éventuels agresseurs. La maturité sexuelle est atteinte à partir de 3 à 4 ans pour les femelles, 2 à 3 ans pour les mâles ( Ross et Marzec, 1990 ). En Guyane, les naissances s'observent à partir du mois de janvier. Les mâles déploient une plus grande activité à partir du mois de février/mars.


Biotope : forêts primaires et secondaires. On le trouve à des hauteurs variables, de la strate arborée à la canopée. Il semble descendre plus volontiers lorsqu'il chasse ; à l'inverse certains animaux en digestion ont été observés à plus de 8 mètres. Les juvéniles chassent dans la strate arbustive, tandis que les adultes ont tendance à se rencontrer plus haut.


Distribution : région Amazonienne de Colombie, d'Equateur, de Bolivie, du Venezuela et du plateau Guyanais.


Note : pour de nombreuses populations amérindiennes ( notamment les Kaliña ), ce serpent porte malheur et il faut le tuer. Sinon selon la légende, quelqu'un de la famille va mourir.